Un rapport rédigé par Sylvie Pommier et Xavier Lazarus a été récemment remis aux ministres Patrick Hetzel et Marc Ferracci. Il dévoile une série de recommandations pour mieux intégrer les docteurs dans le secteur privé français. Ce document met en lumière les lacunes de la France par rapport à ses partenaires internationaux. Il propose des solutions pour valoriser le doctorat en dehors du cadre académique.
Un diagnostic préoccupant pour l’insertion professionnelle des docteurs
La remise du rapport Pommier-Lazarus marque une étape importante pour le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Il est dirigé par Patrick Hetzel, ainsi que pour le ministère délégué à l’Industrie, sous la direction de Marc Ferracci. Ce document est rédigé par Sylvie Pommier. C’est l’ancienne présidente du Réseau national des collèges doctoraux. Il y a aussi Xavier Lazarus, directeur associé du fonds Elaia. Il s’inscrit dans une ambition de transformation culturelle. Actuellement, la France accuse un retard face aux autres nations dans l’intégration des docteurs en entreprise. C’est une situation qui freine l’innovation et la compétitivité de son industrie.
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Les statistiques sont sans appel ! En France, les docteurs ne représentent que 1 % des 25-34 ans, soit un chiffre en dessous de la moyenne de l’OCDE (1,3 %). C’est loin des performances de pays comme la Suisse (3 %) ou les États-Unis (2 %). Les docteurs se trouvent majoritairement dans le secteur académique, avec seulement 11 % des chercheurs dans le secteur privé, contre 56 % d’ingénieurs.
Des recommandations pour une valorisation renforcée du doctorat
Le rapport émet des recommandations concrètes pour remédier à cette situation. Parmi les mesures phares, une proposition de journée européenne du doctorat qui vise à célébrer et promouvoir les parcours d’excellence de ces diplômés. Cet événement mettrait en avant les réussites et la diversité des débouchés professionnels du doctorat pour permettre de sensibiliser les entreprises et de modifier la perception des docteurs dans le monde économique.
En complément, le rapport suggère d’améliorer le lien entre la formation doctorale et l’emploi. La création d’une plateforme nationale dédiée à l’emploi des docteurs est ainsi envisagée pour renforcer la collaboration entre les universités et les entreprises. Je trouve que cela facilite le dialogue entre les deux sphères. Cela permettrait aux docteurs de mieux valoriser leurs compétences en dehors du monde académique. Cette initiative peut aussi encourager une plus grande reconnaissance de leur formation dans le secteur privé.
Patrick Hetzel déclare : « Je salue le travail de Mme Sylvie Pommier et de M. Xavier Lazarus, dont les conclusions, bien que difficiles, sont essentielles pour progresser. Le manque de liens entre docteurs et secteur privé est une perte d’opportunités, tant pour les docteurs que pour notre économie, qui se prive de compétences précieuses pour l’innovation et la compétitivité. Ce diagnostic est assorti de recommandations concrètes. Il enrichira la feuille de route du ministère afin de renforcer les passerelles entre la recherche publique et le monde de l’entreprise, et d’offrir davantage de débouchés professionnels à nos docteurs. »
Faciliter les synergies entre les universités et l’industrie
L’une des autres recommandations du rapport concerne le renforcement des liens entre les formations d’ingénieur et la recherche doctorale. Il est proposé d’introduire des parcours pré-doctoraux pour les étudiants en ingénierie. Le but est de développer une orientation plus forte vers la recherche appliquée. Cette initiative aurait pour effet de nourrir un écosystème où les docteurs et ingénieurs collaboreraient étroitement pour permettre une meilleure intégration des profils scientifiques dans l’industrie.
Marc Ferracci, en tant que ministre délégué à l’Industrie, réaffirme cette vision : « La compétitivité des industries françaises passe aussi par l’innovation et des liens plus étroits entre les universités et les entreprises. Les parcours professionnels des docteurs peuvent permettre d’établir ces ponts entre la sphère académique et le monde industriel. Je remercie Mme Sylvie Pommier et M. Xavier Lazarus pour leurs travaux à ce sujet, qui donnent des pistes rapidement déclinables afin de renforcer les synergies entre recherche et industrie. »
Article basé sur un communiqué de presse reçu par la rédaction.
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