L’intelligence artificielle sur le CV : bon ou mauvais calcul ?

L’Intelligence artificielle s’invite dans tous les domaines professionnels, et son usage devient courant, y compris dans les candidatures. Pourtant, l’indiquer sur son CV ne fait pas toujours l’unanimité. Si certains recruteurs apprécient cette preuve de modernité, d’autres craignent une perte d’authenticité. Alors, faut-il la mentionner ? Et surtout, comment bien le faire ?

Un atout technologique encore mal compris

Maîtriser l’intelligence artificielle, c’est devenu courant. Pour certains métiers, cela frôle même l’indispensable. Pourtant, au moment de rédiger leur CV, de nombreux candidats hésitent. Est-ce une réelle compétence à valoriser ou un mot-clé à manier avec précaution ? L’IA, dans son usage quotidien, permet de gagner en efficacité sur des tâches répétitives ou fastidieuses. Rédiger des emails, résumer des documents, générer des idées : autant de missions que certains professionnels délèguent aujourd’hui partiellement à des outils comme ChatGPT. Dans les RH, le marketing ou encore la finance, l’IA peut booster les performances, à condition de savoir la manier.

Comme le souligne Laurent Girard-Claudon, fondateur d’Approach People Recruitment : « Les candidats doivent veiller à utiliser ces outils de manière éthique, responsable et équilibrée. » Mais cette maîtrise, même réelle, suscite parfois une certaine défiance. De plus en plus de recruteurs s’interrogent sur la frontière entre gain de productivité et perte de substance. Les contenus générés par IA peuvent manquer de relief, et les profils qui s’y fient trop apparaissent parfois comme peu créatifs ou trop standardisés.

L’important, c’est comment on en parle

Plutôt que de mentionner « IA » de manière générique dans un coin du CV, mieux vaut ancrer cette compétence dans une démarche concrète. Dans le marketing, par exemple, elle peut être mise en valeur à travers une campagne optimisée grâce à une IA générative. Dans les ressources humaines, on peut évoquer l’amélioration du sourcing ou l’automatisation de tâches chronophages. L’idée n’est pas de se cacher derrière l’outil, mais de démontrer la valeur ajoutée qu’il a permise.

Dans le secteur financier, l’IA peut soutenir l’analyse de bilans ou d’indicateurs complexes. Là aussi, ce sont les résultats qui doivent primer : gains de temps, amélioration de la qualité, pertinence accrue des livrables. C’est par la contextualisation que la compétence devient crédible. Un usage trop vague ou mal expliqué peut, à l’inverse, éveiller des soupçons. Pour certains recruteurs, l’IA est encore perçue comme une solution de facilité. D’où l’importance de la transparence : inutile d’exagérer ses compétences, mieux vaut assumer un usage pragmatique.

Précaution, stratégie et transparence

Valoriser l’intelligence artificielle sur son CV, ce n’est pas une question de mode, mais de stratégie. Elle ne doit jamais éclipser l’expertise humaine, mais la compléter. Ce point est d’autant plus important que le marché de l’emploi évolue vite, et que les recruteurs cherchent à distinguer les candidats capables de prendre des initiatives, pas seulement de suivre des modèles générés. En définitive, l’IA peut être un formidable levier… à condition de ne pas s’en faire l’unique étendard. Le bon réflexe ? L’intégrer là où elle fait vraiment sens Il faut démontrer comment elle renforce les compétences humaines sans les remplacer.

Article basé sur un communiqué de presse reçu par la rédaction.