Vous souhaitez créer votre propre activité et travailler en toute autonomie ? Que vous soyez jeune diplômé, en reconversion ou simplement attiré par l’indépendance, le travail en freelance séduit de plus en plus. Pourquoi choisir ce statut ? Quels sont les régimes juridiques possibles et les aides disponibles ? Voici tout ce qu’il faut savoir pour bien démarrer en tant que professionnel indépendant.
Qu’est-ce qu’une activité libérale ?
Une profession libérale désigne une activité exercée de manière indépendante, souvent dans les domaines intellectuels, techniques ou liés à la santé. Elle se distingue des activités commerciales, artisanales ou agricoles.
Il existe deux grandes catégories de professions libérales :
- Les professions libérales réglementées : leur accès est conditionné par un diplôme ou une inscription à un ordre professionnel (ex : médecins, avocats, architectes, kinésithérapeutes, experts-comptables, etc.) ;
- Les professions libérales non réglementées : elles sont plus facilement accessibles (ex : consultants, graphistes, rédacteurs, développeurs, etc.).
Ces activités peuvent être exercées en nom propre ou au sein d’une société, selon vos objectifs et besoins.
Quel statut juridique pour exercer en indépendant ?
Le choix du bon statut juridique est essentiel pour bien structurer votre activité libérale. Plusieurs options s’offrent à vous, chacune offrant un niveau de protection et de complexité différent :
- L’entreprise individuelle (EI) : facile à créer et à gérer, elle constitue souvent le premier choix des professionnels libéraux. La micro-entreprise en est une forme simplifiée, accessible tant que le chiffre d’affaires ne dépasse pas 77 700 € pour les activités libérales ;
- La SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) : très souple, elle est particulièrement adaptée si vous envisagez de développer votre activité ;
- La SELARL (Société d’Exercice Libéral à Responsabilité Limitée) : réservée aux professions réglementées, elle permet de s’associer tout en bénéficiant d’un cadre sociétaire ;
- La SARL (Société à Responsabilité Limitée) ou l’EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée) : moins courantes dans le secteur libéral, elles conviennent plutôt à des projets familiaux à petite échelle.
Bon à savoir : le choix du statut dépend de plusieurs critères : votre profession, vos revenus prévisionnels, votre situation personnelle et vos objectifs à moyen terme.
Pourquoi se lancer en freelance en 2025 ?
Devenir freelance présente de nombreux avantages :
- Une autonomie totale : vous organisez votre emploi du temps et fixez vos tarifs (dans les limites de votre secteur) ;
- Une liberté géographique : de nombreuses professions peuvent être exercées en ligne ou à distance (psychologues, coachs, consultants, etc.) ;
- Une relation directe avec les clients ou patients : vous établissez un lien de confiance en contact direct ;
- Une reconnaissance basée sur vos compétences : votre réputation repose directement sur votre savoir-faire et la qualité de votre travail.
⚠️ Attention : exercer en freelance implique également des responsabilités, notamment en matière de comptabilité, de déclarations fiscales et de protection sociale. Mieux vaut s’équiper des bons outils (comme un logiciel de comptabilité dédié) !
Quelles aides pour lancer une activité libérale ?
Se lancer en tant qu’indépendant nécessite un certain investissement. Heureusement, plusieurs dispositifs de soutien financier existent :
L’ACRE (Aide à la Création ou à la Reprise d’Entreprise)
Elle permet de bénéficier d’une exonération partielle des cotisations sociales durant la première année d’activité. Elle est soumise à conditions (notamment de revenus et de statut).
L’ARCE ou le maintien de l’ARE
Si vous êtes demandeur d’emploi :
- Vous pouvez demander l’ARCE (Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise) pour recevoir une partie de vos droits au chômage sous forme de capital ;
- Ou opter pour le maintien de l’ARE tout en développant votre activité.
Les aides locales et régionales
Certaines collectivités proposent des aides spécifiques : prêts d’honneur, subventions à l’installation, exonérations fiscales, accompagnements à la création, etc.
Bon à savoir : certaines professions peuvent bénéficier d’un accompagnement dédié. Par exemple, les professionnels de santé exerçant dans les zones sous-dotées, dites « déserts médicaux », peuvent prétendre à des dispositifs comme le CESP, le PTMG ou encore le CAIM, selon leur spécialité et la région.
