La plateforme Parcoursup cristallise espoirs et inquiétudes à mesure que les échéances approchent. Une récente enquête de Gens de Confiance révèle une opposition marquée entre le ressenti des parents et celui des futurs étudiants. Tandis que les premiers se montrent majoritairement stressés, sceptiques et préoccupés par les finances, les seconds gardent une forme d’optimisme. Ce baromètre dévoile un double regard sur l’avenir universitaire, entre réalisme et idéal.
Un système sous tension, entre espoirs étudiants et défiance parentale
La phase de formulation des vœux est close depuis début avril. Or, l’attente des résultats, fixés au 2 juin 2025, ravive des tensions. Selon une enquête menée par Gens de Confiance auprès de 1 090 membres – en majorité des parents – 62 % des sondés doutent de la promesse Parcoursup, et ce malgré les intentions initiales du dispositif.
Prenez contact pour discuter de votre projet
Apprenez comment ces compétences peuvent révolutionner votre expertise et dynamiser votre carrière. Saisissez cette occasion !
Sans surprise, les parents se montrent les plus sceptiques (68 %), quand les étudiants affichent un optimisme relatif (56 %). « Les parents jettent l’éponge, les étudiants s’accrochent au rêve », résume Bertille Marchal, directrice marketing de la plateforme. Cette dichotomie illustre une fracture générationnelle : prudence contre confiance, crainte contre espoir.
Stress généralisé, mais deux rythmes de vie opposés
L’enquête souligne un mal-être généralisé : 73 % des répondants se déclarent stressés. Mais là encore, la lecture varie. Chez les parents, l’inquiétude grimpe à 78 %, contre 60 % chez les jeunes. « Je passe mes nuits à envisager le pire », confie Isabelle, mère parisienne. À l’inverse, Emma, lycéenne bordelaise, relativise : « Ça me travaille, mais j’attends de voir. » Ce déséquilibre n’est pas anodin. Pour Bertille Marchal, il s’explique par une conscience plus aiguë des réalités de l’âge adulte. Les parents anticipent les obstacles – précarité, orientation erratique, pression sociale – là où les étudiants voient encore une opportunité à saisir.
Logement étudiant : le talon d’Achille d’un système déjà fragilisé
Au-delà des vœux, une autre angoisse grandit : le logement. 65 % des parents s’en inquiètent, contre 40 % des étudiants. Le coût d’un studio à Paris ou Lyon (700 à 900 €) place la barre très haut. Même avec l’accumulation de l’APL et de la bourse, le reste à charge peut atteindre 1 000 € par mois. « C’est plus qu’un salaire pour certains », alerte Frédéric, père de famille à Lille. Et le risque est réel : éloignement géographique, conditions de vie précaires, abandon des études. Tandis que les parents envisagent des solutions classiques (économies, prêts), les étudiants parient davantage sur des petits boulots souvent précaires.
Ce déséquilibre financier pourrait devenir l’un des angles morts du système. 38 % des sondés pensent déjà à sortir du cadre Parcoursup. Certains visent des écoles privées, d’autres des destinations européennes moins chères. Prudence parentale, audace juvénile : les chemins divergent, sans garantie d’issue heureuse. Parcoursup n’est plus seulement une plateforme d’orientation, mais un miroir de nos anxiétés collectives.
Article basé sur un communiqué de presse reçu par la rédaction.
Thank you!
We will contact you soon.
Demandez Plus d'Informations
Découvrez comment ces nouvelles compétences peuvent transformer votre expertise et propulser votre carrière. Ne manquez pas cette chance !